Les Amis de la Principauté de Boisbelle-Henrichemont se sont retrouvés salle des fêtes de La Borne le samedi 20 mai 2017, Madame Martine Arnault proposant une conférence au titre alléchant « Bien boire en Berry au temps des Bituriges ».
Les gaulois de la Civitas Biturigum étaient, avant la conquête de César, plus amateurs de bière que de vins, ce breuvage étant réservé aux puissants, (princes, seigneurs…) et aux cultes.
Grâce à la découverte à Vatan de tessons d’amphore et de leurs cachets de provenance, on sait que vers -450, des amphores (mot d’origine grec : qui se porte à deux) en terre cuite et au bouchon de pouzzolane circulaient. Elles venaient d’Italie, d’Espagne ou de Grèce. Elles étaient de différentes formes suivant leur contenu. Elles permettaient de transporter, outre le vin, de l’huile, de l’alun, du garum (genre de jus de poisson fermenté). De la méditerranée, ces amphores débarquées à Narbonne ou Marseille étaient transportées sur les fleuves, rivières et enfin sur des chariots.
Châteaumeillant (Médialanum) devait être une importante plateforme de distribution de ces produits car il y a été trouvé de nombreux tessons en de nombreux lieux : dans les fosses de drainage ou près des anciennes habitations. Souvent les puits servaient de réceptacles à vaisselles comme à Saint Ambroix. De même, les sépultures comme par exemple, sur le site archéologique d’Argentomagnus (près d’Argenton sur Creuse) où fut trouvée une tombe princière contenant tout un service à vin.
C’est vers la fin du premier siècle que les gaulois commencèrent à cultiver et à vinifier les fruits de la vigne, jusque-là, lianes sauvages. Le vin n’était pas bu pur, mais agrémenté de miel et de différentes herbes ou fruits (pousses de ronces, de pins, de noix…) Souvent, il était coupé d’eau, ce qui le rendait bien meilleur pour la digestion et le mal de crâne ! Ce thème du vin se retrouve sur des stèles funéraires au Musée du Berry.
Une projection de vues aériennes localisait les sites de découverte et une petite exposition de tessons, une amphore reconstituée trouvée à Vatan et deux serpettes antiques, une simple et une à crochet, de forme similaire à celles utilisées de nos jours complétaient les propos de madame Martine Arnault.