Boisbelle, principauté lilliputienne, disait l’historien local H. Boyer. Petit royaume au beau milieu du royaume de France, on la disait sise près « Berri ».
Si les origines des privilèges extraordinaires de cette principauté restent encore inconnues, des lettres patentes des rois de France, maintes fois renouvelées, les ont reconnues.
Les princes propriétaires de ce lieu y exerçaient les vrais pouvoirs d’un souverain, faisaient les lois, rendaient justice, et ont même battu monnaie (on en retrouve encore quelques pièces). Les habitants n’étaient soumis à aucun impôt, ils avaient juste une redevance pour l’Église et n’avaient aucune obligation militaire, c’était une terre de liberté et de paix…
Le sel étant exempt de gabelle, les faux-sauniers en faisaient la contrebande (peut-être en accord avec leurs princes ?)
D’après la carte de Cassini, elle comprenait les territoires actuels de Boisbelle, Henrichemont, La Borne, Achères, une partie de Ménetou-Salon (le Fief Pot), et quelques parcelles de la commune de Quantilly.
LA BORNE, comme son nom l’indique marquait la limite est de la principauté, ses poteries se sont transformées en ateliers de céramique et d’œuvres d’art.
Sur le plan religieux, la principauté était répartie dans les trois paroisses de Ménetou, Quantilly et Ivoy-le-Pré, d’où le nom qu’on lui donna parfois de royaume des trois paroisses.
Elle a souvent été gouvernée par des femmes ou des princes qui habitaient une de leurs nombreuses propriétés du Berry ou à Paris.
Le 31 Août 1605, SULLY acquérait de Charles de Gonzagues duc de Nevers la terre et seigneurie souveraine de Boisbelle, assise près du pays de Berri.